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Simenon, Georges - Le chien jaune

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Название:
Le chien jaune
Автор
Издательство:
неизвестно
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Год:
неизвестен
Дата добавления:
16 октябрь 2019
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Simenon, Georges - Le chien jaune

Simenon, Georges - Le chien jaune краткое содержание

Simenon, Georges - Le chien jaune - описание и краткое содержание, автор Simenon, читайте бесплатно онлайн на сайте электронной библиотеки mybooks.club

En ce vendredi 7 novembre, à Concarneau, quand l'horloge lumineuse indique onze heures, toutes les routes sont désertes. Mais à l'hôtel l'Amiral, il y a encore des hommes en train de jouer aux cartes. Cinq minutes plus tard, l'un des joueurs, M. Mostaguen sort ivre de l'hôtel, avance d'environ 200 mètres, s'arrête sur le seuil d'une maison, allume son cigare puis tombe en arrière, blessé par une balle. Malgré l'arrivée de Maigret, les crimes se succèdent et, à chaque meurtre, on constate la présence d'un étrange chien jaune sur les lieux...

Le chien jaune читать онлайн бесплатно

Le chien jaune - читать книгу онлайн бесплатно, автор Simenon

— On peut annoncer l’arrestation du docteur ? Est-ce qu’il a fait des aveux ?…

— Rien du tout !…

Maigret les écartait du geste, lançait à Emma :

— Deux pernods, mon petit…

— Mais enfin, si vous avez arrêté M. Michoux…

— Vous voulez savoir la vérité ?…

Ils avaient déjà leur bloc-notes à la main. Ils attendaient, stylo en bataille.

— Eh bien ! il n’y a pas encore de vérité… Peut-être y en aura-t-il une un jour… Peut-être pas…

— On prétend que Jean Goyard…

— … est vivant ! Tant mieux pour lui !

— N’empêche qu’il y a un homme qui se cache, qu’on pourchasse en vain…

— Ce qui prouve l’infériorité du chasseur sur le gibier !…

Et Maigret, retenant Emma par la manche, dit doucement :

— Tu me feras servir à déjeuner dans ma chambre.

Il but son apéritif d’un trait, se leva.

— Un bon conseil, messieurs ! Pas de conclusions prématurées ! Et surtout pas de déductions…

— Mais le coupable ?…

Il haussa ses larges épaules, souffla :

— Qui sait ?…

Il était déjà au pied de l’escalier. L’inspecteur Leroy lui lançait un coup d’œil interrogateur.

— Non, mon vieux… Mangez à la table d’hôte… J’ai besoin de me reposer…

On l’entendit gravir les marches à pas lourds. Dix minutes plus tard, Emma monta à son tour avec un plateau garni de hors-d’œuvre.

Puis on la vit porter une coquille Saint-Jacques, un rôti de veau et des épinards.

Dans la salle à manger, la conversation languissait. Un des journalistes fut appelé au téléphone et déclara :

— Vers quatre heures, oui !… J’espère vous donner un papier sensationnel… Pas encore !… Il faut attendre…

Tout seul à une table. Leroy mangeait avec des manières de garçon bien élevé, s’essuyant à chaque instant les lèvres du coin de sa serviette.

Les gens du marché observaient la façade du Café de l’Amiral, espérant confusément qu’il s’y passerait quelque chose.

Un gendarme était adossé à l’angle de la ruelle par où le vagabond avait disparu.

— M. le maire demande le commissaire Maigret au téléphone !

Leroy s’agita, ordonna à Emma :

— Allez le prévenir là-haut…

Mais la fille de salle revint en déclarant :

— Il n’y est plus !…

L’inspecteur grimpa l’escalier quatre à quatre, revint tout pâle, saisit le cornet.

— Allô !… Oui, monsieur le maire !… Je ne sais pas… Je… Je suis très inquiet… Le commissaire n’est plus ici… Allô !… Non ! Je ne puis rien vous dire… Il a déjeuné dans sa chambre… Je ne l’ai pas vu descendre… Je… je vous téléphonerai tout à l’heure…

Et Leroy, qui n’avait pas lâché sa serviette, s’en servit pour s’essuyer le front.

VII


Le couple à la bougie

L’inspecteur ne monta chez lui qu’une demi-heure plus tard. Sur la table, il trouva un billet couvert de caractères morses qui disait :


Montez ce soir vers onze heures sur le toit sans être vu. Vous m’y trouverez. Pas de bruit. Soyez armé. Dites que je suis parti à Brest, d’où je vous ai téléphoné. Ne quittez pas l’hôtel.

 

Maigret.


Un peu avant onze heures, Leroy retira ses chaussures, mit des chaussons de feutre qu’il avait achetés l’après-midi en vue de cette expédition qui n’était pas sans l’impressionner.

Après le second étage, il n’y avait plus d’escalier, mais une échelle fixe que surmontait une trappe dans le plafond. Au-delà, c’était un grenier glacé par les courants d’air, où l’inspecteur se risqua à frotter une allumette.

Quelques instants plus tard, il franchissait la lucarne, mais n’osait pas tout de suite descendre vers la corniche. Tout était froid. Au contact des plaques de zinc, les doigts se figeaient. Et Leroy n’avait pas voulu s’encombrer d’un pardessus.

Quand ses yeux se furent accoutumés à l’obscurité, il crut discerner une masse sombre, trapue, comme un énorme animal à l’affût. Ses narines reconnurent des bouffées de pipe. Il siffla légèrement.

L’instant d’après, il était tapi sur la corniche à côté de Maigret. On ne voyait ni la mer ni la ville. On se trouvait sur le versant du toit opposé au quai, au bord d’une tranchée noire qui n’était autre que la fameuse ruelle par où le vagabond aux grands pieds s’était échappé.

Tous les plans étaient irréguliers. Il y avait des toits très bas et d’autres à la hauteur des deux hommes. Des fenêtres étaient éclairées, par-ci, par-là. Certaines avaient des stores sur lesquels se jouaient comme des pièces d’ombres chinoises. Dans une chambre, assez loin, une femme lavait un tout jeune bébé dans un bassin émaillé.

La masse du commissaire bougea, rampa plutôt, jusqu’à ce que sa bouche fût collée à l’oreille de son compagnon.

— Attention ! Pas de mouvements brusques. La corniche n’est pas solide et il y a en dessous de nous un tuyau de gouttière qui ne demande qu’à dégringoler avec fracas… Les journalistes ?

— Ils sont en bas, sauf un qui vous cherche à Brest, persuadé que vous suivez la piste Goyard…

— Emma ?…

— Je ne sais pas… Je n’ai pas pris garde à elle… C’est elle qui m’a servi le café après dîner.

C’était déroutant de se trouver ainsi, à l’insu de tous, au-dessus d’une maison pleine de vie, de gens qui circulaient dans la chaleur, dans la lumière, sans avoir besoin de parler bas.

— Bon… Tournez-vous doucement vers l’immeuble à vendre… Doucement !…

C’était la deuxième maison à droite, une des rares à égaler l’hôtel en hauteur. Elle se trouvait dans un pan d’obscurité complète, et pourtant l’inspecteur eut l’impression qu’une lueur se reflétait sur une vitre sans rideau du second étage.

Petit à petit, il s’aperçut que ce n’était pas un reflet venu du dehors, mais une faible lumière intérieure. A mesure qu’il fixait le même point de l’espace, des choses y naissaient.

Un plancher ciré… Une bougie à demi brûlée dont la flamme était toute droite, entourée d’un halo…

— Il est là, dit-il soudain en élevant le ton malgré lui.

— Chut !… Oui…

Quelqu’un était couché à même le parquet, moitié dans la partie éclairée par la bougie, moitié dans la pénombre. On voyait un soulier énorme, un torse large moulé dans un tricot de marin.

Leroy savait qu’il y avait un gendarme au bout de la ruelle, un autre sur la place, un autre encore qui faisait les cent pas sur le quai.

— Vous voulez l’arrêter ?…

— Je ne sais pas. Voilà trois heures qu’il dort.

— Il est armé ?…

— Il ne l’était pas ce matin…

On devinait à peine les syllabes prononcées. C’était un murmure indistinct, mêlé au souffle des respirations.

— Qu’attendons-nous ?

— Je l’ignore… Je voudrais bien savoir pourquoi, alors qu’il est traqué et qu’il dort, il a allumé une bougie… Attention !…

Un carré jaune venait de naître sur un mur.

— On a fait de la lumière dans la chambre d’Emma, en dessous de nous… C’est le reflet…

— Vous n’avez pas dîné, commissaire ?…

— J’avais emporté du pain et du saucisson… Vous n’avez pas froid ?

Ils étaient gelés tous les deux. Dans le ciel, ils voyaient passer le rayon lumineux du phare à intervalles réguliers.

— Elle a éteint…

— Oui… Chut !…

Il y eut cinq minutes de silence, de morne attente. Puis la main de Leroy chercha celle de Maigret, la serra d’une façon significative.

— En bas…

— J’ai vu…

Une ombre, sur le mur crépi à la chaux qui séparait le jardin de la maison vide et la ruelle.

— Elle va le retrouver… souffla Leroy, qui ne pouvait se résigner au silence.

Là-haut, l’homme dormait toujours, près de sa bougie. Un groseillier fut froissé dans le jardin. Un chat s’enfuit le long d’une gouttière.

— Vous n’avez pas un briquet à mèche d’amadou ?

Maigret n’osait pas rallumer sa pipe. Il hésita longtemps. Il finit par se faire un écran avec le veston de son compagnon et il frotta vivement une allumette tandis que l’inspecteur reniflait à nouveau l’odeur chaude de tabac.

— Regardez !…

Ils ne dirent plus rien. L’homme se levait d’un mouvement si soudain qu’il faillit renverser la bougie. Il reculait vers l’ombre, tandis que la porte s’ouvrait, qu’Emma apparaissait dans la lumière, hésitante, si piteuse qu’elle donnait l’impression d’une coupable.

Elle avait quelque chose sous le bras : une bouteille et un paquet qu’elle posa par terre. Le papier se défit en partie, laissa voir un poulet rôti.

Elle parlait. Ses lèvres remuaient. Elle ne disait que quelques mots, humblement, tristement. Mais son compagnon n’était pas visible pour les policiers.

Est-ce qu’elle ne pleurait pas ? Elle portait sa robe noire de fille de salle, la coiffe bretonne. Elle n’avait retiré que son tablier blanc et cela lui donnait une allure plus déjetée que d’habitude.

Oui ! Elle devait pleurer en parlant… En prononçant des mots espacés. Et, la preuve, c’est qu’elle s’appuyait soudain au chambranle de la porte, enfouissait le visage dans son bras replié. Son dos se soulevait à une cadence irrégulière.

L’homme, en surgissant, noircit presque tout le rectangle de la fenêtre, dégagea ensuite la perspective en s’avançant vers le fond de la pièce. Sa grosse main s’abattit sur l’épaule de la fille, lui imprima une secousse telle qu’Emma fit une volte complète, faillit tomber, montra une pauvre face blême, des lèvres gonflées par les sanglots.

Mais c’était aussi imprécis, aussi flou qu’un film projeté quand les lampes de la salle sont rallumées. Et il manquait autre chose : les bruits, les voix…

Toujours comme du cinéma : du cinéma sans musique.

Et pourtant c’était l’homme qui parlait. Il devait parler fort. C’était un ours. La tête rentrée dans les épaules, le torse moulé par son chandail qui faisait saillir les pectoraux, ses cheveux coupés ras comme ceux d’un forçat, les poings aux hanches, il criait des reproches, ou des injures, ou encore des menaces.

Il devait être prêt à frapper. A tel point que Leroy chercha à toucher Maigret davantage, comme pour se rassurer.

Emma pleurait toujours. Son bonnet, maintenant, était de travers. Son chignon allait tomber. Une fenêtre se ferma quelque part et apporta une diversion d’une seconde.

— Commissaire… est-ce que nous…

L’odeur du tabac enveloppait les deux hommes et leur donnait une illusion de tiédeur.

Pourquoi Emma joignait-elle les mains ?… Elle parlait à nouveau… Son visage était déformé par une trouble expression d’effroi, de prière, de douleur, et l’inspecteur Leroy entendit Maigret qui armait son revolver.

Il n’y avait que quinze à vingt mètres entre les deux groupes. Un claquement sec, une vitre qui volerait en éclats et le colosse serait hors d’état de nuire.

Il marchait maintenant de long en large, les mains derrière le dos, semblait plus court, plus large. Son pied heurta le poulet. Il faillit glisser et il l’envoya rageusement rouler dans l’ombre.

Emma regarda de ce côté.

Que pouvaient-ils bien dire tous les deux ? Quel était le leitmotiv de ce dialogue pathétique ?

Car l’homme semblait répéter les mêmes mots ! Mais ne les répétait-il pas plus mollement ?…

Elle tomba à genoux, s’y jeta plutôt, sur son passage, et tendit les bras vers lui. Il feignit de ne pas la voir, l’évita, et elle ne fut plus à genoux, mais presque couchée, un bras implorant.

Tantôt on voyait l’homme, tantôt l’ombre l’absorbait. Quand il revint, il se dressa devant la fille suppliante qu’il regarda de haut en bas.

Il se remit à marcher, s’approcha, s’éloigna encore, et alors elle n’eut plus la force, ou le courage d’étendre son bras vers lui, de supplier. Elle se laissa aller sur le plancher de tout son long. La bouteille de vin était à moins de vingt centimètres de sa main.

Ce fut inattendu. Le vagabond se pencha, baissa plutôt une de ses lourdes pattes, saisit le vêtement à l’épaule, et, d’un seul mouvement, mit Emma debout. Tout cela si brutalement qu’elle vacilla quand elle ne fut plus maintenue.

Et pourtant, son visage défait ne trahissait-il pas un espoir ? Le chignon était tombé. Le bonnet blanc traînait par terre.

L’homme marchait. Deux fois, il évita sa compagne désemparée.

La troisième fois, il la prit dans ses bras, il l’écrasa contre lui, lui renversa la tête. Et goulûment il colla ses lèvres aux siennes.

On ne voyait plus que son dos à lui, un dos inhumain avec une petite main de femme crispée sur son épaule.

De ses gros doigts, la brute éprouvait le besoin, sans dessouder leurs lèvres, de caresser les cheveux qui pendaient, de les caresser comme s’il eût voulu anéantir sa compagne, l’écraser, mieux : se l’incorporer.

— Par exemple !… fit la voix chavirée de l’inspecteur.

Et Maigret avait été tellement empoigné qu’il faillit, par contrecoup, éclater de rire.


Y avait-il un quart d’heure qu’Emma était là ? L’étreinte avait cessé. La bougie n’en avait plus que pour cinq minutes. Et il y avait dans l’atmosphère une détente presque visible.

Est-ce que la fille de salle ne riait pas ? Elle avait dû trouver quelque part un bout de miroir. En pleine lumière, on la voyait rouler ses longs cheveux, les fixer d’une épingle, chercher par terre une autre épingle qu’elle avait perdue, la tenir entre ses dents pendant qu’elle posait son bonnet.

Elle était presque belle. Elle était belle ! Tout était émouvant, même sa taille plate, sa jupe noire, ses paupières rouges. L’homme avait ramassé le poulet. Et, sans la perdre de vue, il y mordait avec appétit, faisait craquer les os, arrachait des lambeaux de chair.

Il chercha un couteau dans sa poche, n’en trouva pas, cassa le goulot de la bouteille en le frappant sur son talon. Il but. Il voulut faire boire Emma, qui tenta de refuser, en riant. Peut-être le verre cassé lui faisait-il peur ? Mais il l’obligea à ouvrir la bouche, versa tout doucement le liquide.

Elle s’étrangla, toussa. Alors il la prit par les épaules, l’embrassa encore, mais non plus sur les lèvres. Il l’embrassait gaiement, à petits coups, sur les joues, sur les yeux, sur le front et même sur son bonnet de dentelle.

Elle était prête. Il vint coller son visage à la fenêtre et une fois encore il emplit presque en entier le rectangle lumineux. Quand il se retourna, ce fut pour éteindre la bougie.

L’inspecteur Leroy était crispé.

— Ils s’en vont ensemble…

— Oui…

— Ils se feront prendre.

Le groseillier du jardin trembla. Puis une forme fut hissée au sommet du mur. Emma se trouva dans l’impasse, attendit son amant.


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